tournant historique pour le Maroc. Il ouvre une ère nouvelle pour son économie agricole et industrielle. Le Maroc a réalisé sa première exportation légale de résine de cannabis, marquant un jalon dans le développement de cette industrie émergente. Cet événement s’inscrit dans le cadre de la loi 102-13 sur la culture, la production, la transformation, l’acquisition, la vente, l’exportation, l’importation et le transport du cannabis et de ses dérivés, annonçant ainsi un nouvel horizon pour l’agriculture et l’industrie du pays.
Le marché mondial du cannabis légal est en pleine expansion, estimé à 35 milliards de dollars en 2023, avec des prévisions de croissance à 90 milliards de dollars d’ici 2026. Le Maroc, avec son climat favorable et sa longue tradition de culture de cannabis, est bien positionné pour tirer profit de cette tendance mondiale. Avec environ 70 000 hectares de plantations, principalement situées dans les régions du Rif et du Haut Atlas, et une main-d’œuvre agricole expérimentée, le pays dispose d’un potentiel immense dans ce domaine.
Pour garantir une production et une commercialisation responsables du cannabis, le Maroc a mis en place un cadre réglementaire strict. Ce cadre vise à assurer la qualité et la sécurité des produits, à protéger les consommateurs et à lutter contre le trafic illicite. Il comprend une traçabilité rigoureuse des plantes de cannabis, des normes de qualité strictes pour les produits dérivés et un contrôle strict des exportations.
Le développement de la filière du cannabis légal représente une opportunité économique majeure pour le Maroc. Il devrait créer des milliers d’emplois, générer des recettes fiscales importantes et contribuer à la diversification de l’économie. On estime qu’il pourrait créer jusqu’à 100 000 emplois d’ici 2025 et générer des recettes fiscales annuelles de l’ordre de 2 milliards de dirhams.
C’est également une opportunité pour les agriculteurs marocains, leur offrant une nouvelle source de revenus et une alternative aux cultures traditionnelles. Le prix d’achat du cannabis légal est fixé par l’État et garanti aux agriculteurs, assurant ainsi une source de revenus stable et prévisible.
Cependant, le développement de cette filière ne sera pas sans défis. Il faudra sensibiliser les consommateurs aux risques liés à la consommation de cannabis, lutter contre le trafic illicite et investir dans la recherche et le développement de nouveaux produits. Le Maroc est déterminé à relever ces défis et à faire de la filière du cannabis légal un succès.
En conclusion, la première exportation légale de résine de cannabis est un événement historique pour le Maroc. Il ouvre de nouvelles perspectives pour l’agriculture et l’industrie du pays, tout en posant des défis à relever. Le Maroc est prêt à saisir cette opportunité et à faire du cannabis légal un pilier de son économie future.
